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Au secours ! Il est accroc à la tétine..


La tétine, ce petit accessoire, se révèle souvent bien pratique pour bébé et ses parents. Attention, nous ne parlons pas ici des nourrissons dont il faut assouvir à la demande le besoin de succion dans les premiers mois de vie. Par son pouvoir apaisant, la tétine permet à votre enfant de se calmer, d’obtenir une véritable sensation de bien-être par la libération d’endorphines, de trouver le sommeil en satisfaisant son besoin crucial de succion (cf notre article sur le sujet).


Mais passés les bienfaits indéniables de la tétine, les parents se retrouvent parfois face à un enfant qui ne peut plus s’en passer. Alors, comment faire pour que la tétine ne remplisse son rôle que dans des moments précis du quotidien ? Comment parents et enfants peuvent apprendre à en limiter l’usage ? Nous avions évoqué ce sujet parfois « épineux » tant tout le monde a un avis tranché dans notre article à retrouver ici, pour vous aiguiller si vous souhaitez continuer ou stopper l’usage de la tétine.


C’est par la bouche que l’enfant découvre le monde qui l’entoure

Un enfant porte tout à sa bouche, c’est sa manière d’appréhender son environnement. La tétine est alors une entrave à cette exploration. Aussi, il n’est pas rare de croiser un enfant dans sa poussette ou même en train de marcher la tétine à la bouche. Cet objet de transition, au même titre que le doudou, commence alors à prendre un peu trop de place dans le quotidien et se retrouve dans la bouche de l’enfant plus par habitude que par réelle nécessité. On constate alors que la parole est altérée, l’enfant ayant la tétine en bouche ne se retrouve pas en capacité de prononcer les mots correctement et ainsi d’interagir avec les personnes autour. Il est donc important de lui demander de l’enlever à chaque fois qu’il veut parler et de lui montrer que vous le comprenez bien mieux ainsi.


Tétine vs expression des émotions

Il a été constaté que la tétine empêche l’enfant d’exprimer ses émotions, comme un « bouchon » qui ne laisserait plus les pleurs ou les mots sortir. L’enfant s’apaise certes mais ne dit pas d’où vient sa peine et ainsi la réprime. De plus, si la tétine devient le seul moyen de se consoler, l’enfant sera perdu le jour où il devra commencer à s’en passer définitivement. Et le câlin alors ? Ce dernier pourra se montrer tout aussi performant pour l’apaiser et le rassurer, favorisant la sécrétion d’ocytocine, l’hormone de l’attachement.

Certaines études1 vont assez loin et attestent que l’usage intensif de la tétine irait jusqu’à impacter l’intelligence émotionnelle. Ne mobilisant pas autant les muscles du visage (un enfant ne sourit et ne rit pas de la même manière s’il a ou non une tétine dans la bouche), cela influerait sur sa capacité à ressentir de l’empathie puisqu’il ne serait pas en mesure de reproduire les émotions qu’il lit sur le visage des autres.


Nécessaire à l’enfant qui y est attaché pour s’endormir, la tétine sera idéalement laissée dans le lit au réveil. Apprenez à votre enfant à la poser au moment où vous le sortez du lit ! Il sera fier de lui et saura qu’elle l’attend pour le prochain dodo !

En balade, ne lui donnez la tétine que lorsque la fatigue se fait sentir, lorsqu’il est l’heure pour lui de rejoindre les bras de Morphée.




1 Niedenthal, et al., “Negative Relations Between Pacifier Use and Emotional Competence”, Basic and Applied Social Psychology, vol. 34, 2012 – Issue 5.

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