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La mort inattendue du nourrisson : connaitre les facteurs de risque pour adopter de bons réflexes




En tant que consultantes en sommeil des enfants, nous pensons chez Bébé et Confidences qu’il est de notre devoir de vous informer futurs et jeunes parents sur des thématiques sérieuses et importantes telles que la mort inattendue du nourrisson (MIN) et ainsi de participer à sa prévention.

Alors, même si le risque zéro n’existe pas, voici quelques mesures de prévention à mettre en place.



Selon un rapport de l’OMIN (L’Observatoire nationale des Morts Inattendues du Nourrisson créé en mai 2015) analysant des données récoltées entre mai 2015 et juin 2021 et publié en septembre 2022, la mort inattendue du nourrisson a été la cause de 1257 décès d’enfants de moins de 2 ans sur la période étudiée. Cela représente 210 décès par an dont 77% concernant des enfants âgés entre 0 et 6 mois.


Ce rapport a mis en lumière une fois de plus que les conditions de sommeil représentent un important facteur de risque. Le jour du décès 30% des enfants étaient couchés sur le ventre ou sur le côté, 29% partageaient leur lit avec au moins un parent et 59% étaient couchés sur une literie à risque de confinement ou d’obstruction des voies aériennes supérieures (nez et bouche). Cela peut être dû à l’installation du bébé dans un lit d’adulte, à la présence d’un tour de lit, d’une grosse peluche, d’un coussin ou oreiller, d’une couverture, d’un surmatelas ou au choix d’un matelas trop mou.


Comment mettre son enfant en sécurité ?


Position de sommeil

Dès sa naissance, bébé doit être déposé dans son lit qu’il soit en cododo (accolé à celui des parents) ou non, sur le dos, à plat, dans une turbulette adaptée à sa taille. L’idéal est qu’il soit dans la chambre des parents jusqu’à ses 6 mois pour rester sous leur surveillance.


Aménagement de l’espace

On opte pour un lit à barreaux adapté aux recommandations européennes dans lequel on place un matelas ferme. Hormis une éventuelle tétine, une turbulette installée correctement sur bébé et un doudou (à partir de 6 mois et peu volumineux), rien d’autre ne doit se trouver dans le lit. On oublie alors le tour de lit, la couverture, l’oreiller, la couette pour opter pour un lit vide et aéré.


Atmosphère

La température idéale doit être comprise entre 18 et 20 degrés. Si vous ne pouvez pas maitriser ce point et que celle-ci est plus élevé, il faut alors adapter la façon de l’habiller car l’hyperthermie représente un facteur de risque et altère la qualité du sommeil. On n’oubliera pas non plus de bien aérer la chambre, au moins 10 minutes par jour pour renouveler l’air.


Allaitement et tétine

Pour un bébé allaité ou non, la tétine permettrait de réduire les risques de mort inattendue du nourrisson.

En ce qui concerne l’allaitement, on notera que la nature est bien faite, puisqu’une maman allaitante aura 3 fois plus de sommeil lent léger lui permettant d’avoir un niveau de vigilance très élevé et de répondre aux besoins lactés de son bébé la nuit. Bébé digérant le lait maternel rapidement, il réclamera plus souvent la nuit et plongera moins dans des phases de sommeil profond, plus propice à la MIN.


Le rythme de sommeil

Faire sauter des siestes ou favoriser une irrégularité dans le sommeil (heures de lever et de coucher irrégulières notamment) sont des facteurs de risque à ne pas négliger.


Santé

L’absence de soins prénataux, des soins prénataux tardifs, un indice d’Apgar bas, une naissance prématurée et une maladie mal ou non détectée représentent également un facteur de risque.


Vaccination à jour

Une étude publiée dans les années 1970 visait à montrer le rôle positif de la vaccination dans la prévention de la mort subite du nourrisson.


Proscrire un environnement nocif

Toute exposition au tabac est à éviter, tout comme l’alcool et la drogue qui rendent les parents moins alertes.


Un appareil pour vous accompagner dans la prévention


À qui cela s’adresse ?

Suis-je la seule à m’être levée la nuit pour vérifier que mon bébé respirait toujours ? À poser ma main tout doucement sur sa poitrine pour sentir le mouvement ou approcher mon oreille de son visage pour entendre son souffle ? Et ce réveil en état d’alerte quand je me rendais compte le matin qu’il dormait 20 minutes de plus que son heure habituelle, ça vous parle ?


Chaque parent a son propre niveau d’anxiété, selon son état d’esprit mais aussi selon la situation. La réaction d’un parent ne sera peut-être pas la même selon qu’il s’agisse d’un enfant en pleine santé ou d’un bébé prématuré.


Comment ça fonctionne ?

Certains outils peuvent participer à la vigilance en alertant si le bébé ne respire plus. C’est le cas du moniteur BM-03, dernier né de la marque Nanny Care. Cet appareil composé d’un matelas de détection et d’une unité de contrôle surveille les mouvements et la respiration de bébé pendant son sommeil. Un voyant vert clignote à chaque respiration, tandis qu’un signal sonore et un voyant rouge alerteront d’un éventuel problème.

Utilisable pour un bébé à partir de 1kg, le moniteur Nanny BM-03 surveillera parfaitement les bébés prématurés. Puis, il offre la possibilité d’ajouter un second matelas de détection permettant ainsi d’étendre la zone de surveillance pour une utilisation jusqu’à l’âge de 3 ans (15kg) – également utile dans le cas d’un bébé bougeant énormément pendant son sommeil !


Conçu avec une connexion filaire, il n’émet aucune onde.

Il faut compter 189 € pour s’équiper de cet appareil.


La question de la mort inattendue du nourrisson est omniprésente dans l’esprit des jeunes parents. Ainsi, chacun d’entre eux s’informe et s’équipe selon ses besoins, selon sa situation. Certains y verront du superflu là où d’autres verront le moyen de se rassurer et de prendre encore plus soin de leur bébé en s’évitant un peu de stress.

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