Du côté des parents qui ne parviennent pas à coucher leur enfant tôt, ce ne sont pas les excuses qui manquent : contraintes organisationnelles, besoin de passer du temps ensemble, retour tardif de l’un des deux parents, crèche éloignée de la maison, impression que l’enfant n’est pas fatigué, qu’il ne manifeste pas de volonté de dormir, ou encore cette idée reçue – et fausse– que plus l’enfant se couche tard plus il se réveillera très tard.
Nous allons voir en quoi il est important de réussir à coucher son enfant tôt et tous les bénéfices que cela lui apporte à lui comme à ses parents.
Le coucher tôt : un besoin physiologique
D’un point de vue physiologique, entre 18h et 20h le corps se prépare à dormir. On constate alors une diminution de la température corporelle qui est nécessaire pour trouver le sommeil, une baisse de la cortisol (hormone qui tient le corps en éveil) et une sécrétion de mélatonine (hormone du sommeil), ce qui fait de ce créneau horaire le meilleur moment pour trouver le sommeil.
L’interdépendance des heures de coucher et de réveil
Il est important d’assurer 11 à 12 heures de sommeil à l’enfant jusqu’à ses 4 ou 5 ans, c’est pourquoi, si on observe un réveil physiologique à 7h, afin de lui permettre d’avoir la quantité de sommeil suffisante, il faudra le coucher entre 19h et 20h. Il est important de noter que les besoins de sommeil de nuit d’un enfant ne varient quasiment pas de 4 mois à 4 ou 5 ans (cela concerne 80% des enfants qui ne sont ni les 5% de petits dormeurs, ni les 10-15% de gros dormeurs).
Parvenir à la détente optimale
Si le bébé a accumulé un retard de sommeil dans la journée, si son temps d’éveil est trop long jusqu’au coucher, alors cela va développer soit un état de tension et de nervosité qui ne va pas favoriser le lâcher-prise, soit de l’hypertonicité ou hyperactivité qui va empêcher le relâchement musculaire. Dans les cas, cela entraine un endormissement long et compliqué. C’est pourquoi il est important de ne pas laisser un temps d’éveil trop long entre la dernière sieste et le coucher. Cette durée est à adapter en fonction de l’âge de l’enfant et du nombre de siestes par jour.
Du côté des parents
En couchant son enfant tôt, on retrouve le plaisir de moments à deux car le couple ne doit surtout pas s’oublier dans cette équation.
Les heures avant minuit comptent double
Le sommeil réparateur, lent, est très présent en début de nuit et c’est à ce moment-là que l’on récupère le plus de la fatigue accumulée.
Un cercle vertueux
Avec une quantité suffisante de sommeil la nuit (liée à l’heure de coucher et à l’heure de réveil physiologique), on obtient l’assurance que l’enfant se réveille avec son quota de
sommeil, garantissant ainsi que la journée sera bonne puisque le sommeil appelle le sommeil.
De petites astuces
Les contraintes organisationnelles peuvent effectivement être réelles et même en essayant de faire au plus vite on ne parvient parfois pas à coucher son enfant avant 20h30 ou au-delà. Dans ce cas, s’il est impossible de coucher l’enfant suffisamment tôt, on peut compenser le week-end en permettant à l’enfant d’avoir son quota de sommeil pendant ces 2 jours. On peut réfléchir à la manière de raccourcir les temps morts le soir en limitant les temps de jeux et les temps d’attente entre les différentes étapes de la routine du soir.
Certains parents justifient le coucher tardif par une idée reçue selon laquelle l’enfant a besoin de passer un certain nombre d’heures avec son parent. Mais tout ceci n’est pas une question de quantité mais plutôt de qualité du temps passé ensemble. Pour cela, faire en sorte que chaque étape du soir soit un véritable moment de partage avec son enfant est un bon moyen d’obtenir un temps de qualité.
Pour toutes ces raisons, il est important de parvenir à coucher son enfant tôt pour que celui-ci tire tous les bénéfices d’une nuit suffisamment longue qui se répercutera, tout en douceur, sur le quotidien de toute la famille.
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