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Bébé RGO et sommeil

Comment se sentir moins démuni face à ces 3 lettres qui causent bien de l’inconfort à votre bébé ?



RGO, qu’est-ce que cela signifie ?

Derrière ces 3 initiales se cache le reflux gastro-œsophagien, un phénomène très courant - puisqu'il concerne plus d'un tiers des enfants - observé dans les 2 premières semaines de vie du bébé où le contenu de l’estomac remonte involontairement dans l’œsophage. On parle alors de reflux physiologique. Il est lié à l’immaturité du clapet qui n’est pas tout à fait fermé et qui ne permet pas d’empêcher les remontées.

Le RGO pathologique fonctionne de la même manière mais s’accompagne d’un taux d’acidité et d’un nombre de remontées plus élevé. Ce dernier peut s’accompagner de complications comme l’œsophagite ou encore le malaise du nourrisson que nous développerons plus loin.


Quels sont les signes qui peuvent vous alerter ?

Le premier indice est bien sûr le reflux externe qui donne lieu à des régurgitations. Ces dernières sont normales chez le nourrisson mais ne le sont plus si elles sont très fréquentes.

Le RGO peut aussi donner lieu à des reflux internes. Il n’y a donc pas de régurgitations mais plusieurs signes peuvent vous aider à le détecter.

Vous serez alors vigilant afin de voir si vous observez d’autres signes éventuels que vous partagerez alors avec le pédiatre :

- Semble-t-il gêné pendant ces régurgitations ?

- Sont-elles associées à des pleurs ?

- Est-ce qu’il tousse souvent ou éternue ?

- Est-ce qu’il semble avoir mal en cours ou à l’issue du repas ?

- Relève-t-il les jambes sur son ventre pendant qu’il tète ?

- Semble-t-il inconfortable en position allongée, la nuit comme le jour avec des réveils fréquents ?

- Bébé donne l’impression de mâchonner ou de ravaler en permanence ?

Le médecin sera également vigilant à la courbe de poids, une cassure pouvant en effet présager d’un enfant souffrant de RGO.


S’il souffre d’œsophagite, vous ferez face à un bébé qui pleure beaucoup, semble avoir mal, se cambre énormément vers l’arrière en milieu et fin de biberon ou de tétée mais aussi à tout moment de la journée lorsqu’il est éveillé, vous repousse, refuse de s’alimenter ou au contraire ne quitte plus le sein. Ses régurgitations (premier signe de RGO) sont importantes, peuvent contenir du sang et peuvent intervenir longtemps après le repas.

Autre complication qui peut survenir : les malaises du nourrisson. Dans ce cas, le bébé peut suffoquer, changer de teinte, avoir une hypotonie soudaine et parfois aller jusqu’à la bradycardie.


Combien de temps cela peut durer ?

On constate généralement une amélioration dès que l’enfant commence à se verticaliser (déjà avec la position assise) et au plus tard autour de l’âge d’un an qui correspond à une étape de

développement où l’enfant va davantage se tenir droit. Son alimentation de plus en plus solide aide également c’est pourquoi il peut arriver que la diversification alimentaire soit mise en place plus tôt chez des bébés souffrant de RGO.


Un indice vers une autre pathologie ?

Lorsqu’un bébé souffre de RGO il est possible que cela aille de paire avec une APLV ou une IPLV c’est-à-dire une allergie ou une intolérance aux protéines de lait de vache. Une éviction totale du lait de vache pendant au moins 15 jours permet souvent de voir un début d'amélioration assez net. Parlez-en avec votre pédiatre.


Le sommeil du bébé souffrant de RGO

Comme évoqué plus haut, le reflux gastro-œsophagien empêche bébé de dormir correctement, or les symptômes, les pleurs sont accentués par la fatigue… c’est le serpent qui se mord la queue me direz-vous ! D’où l’importance de garder l’œil ouvert sur le comportement que vous observez chez votre bébé et de demander l’aide nécessaire pour apaiser votre petit bout.

Comme dit plus haut, la position allongée qui est celle du sommeil ne devra intervenir que 20 à 30 minutes après la prise du repas.

Une fois soulagé de ses douleurs, bébé retrouvera un sommeil réparateur comme tous les autres bébés et si ce n’est pas le cas, vous savez vers qui vous tourner.


Que faire pour le soulager ?

1. Changer la couche avant le repas et non après permet de moins manipuler bébé après son repas. Il est recommandé de ne pas trop serrer la couche pour limiter la pression sur l’estomac.

2. Pendant le biberon ou la tétée, imposez à votre bébé quelques pauses et pourquoi pas également un rot même si le repas n’est pas terminé. Vous limiterez ainsi la pénétration de l’air dans l’estomac qui est l’un des facteurs favorisant les RGO.

3. Pour les mamans allaitantes qui ont un REF (reflex d’éjection fort), il est recommandé d’exprimer un peu de lait avant de donner la tétée pour ne pas accentuer le reflux.

4. Si bébé est nourri au biberon, privilégiez une marque proposant des biberons qui limitent la déglutition d’air.

5. Vous pouvez aussi fractionner les prises alimentaires pour offrir à ce petit estomac de plus petits repas. Un estomac moins rempli aura moins tendance à faire ressortir le surplus (cf le schéma ci-dessous qui montre l'évolution de la taille de l'estomac de bébé de la naissance à quelques mois).



6. Il est bon d’éviter de placer bébé en position allongée juste après un repas. L’idéal sera de le garder en position plutôt verticale pendant 20 à 30 minutes afin de faciliter le processus de digestion et éviter que cela ne remonte instantanément.

7. Le portage (quel que soit le mode choisit) est à favoriser également puisqu’il permet de soulager les douleurs de l’enfant.

8. Une visite chez un ostéopathe spécialisé ou un gastro-pédiatre peut aussi s’avérer bénéfique pour votre bébé.


Les RGO donnent souvent aux parents le sentiment d’être démunis face à la détresse de leur bébé, mais vous pourrez le soulager en étant vigilant sur ses repas, sur sa position au moment de la digestion, en le gardant contre vous au maximum puis en faisant appel au corps médical si vous sentez que la situation ne s’améliore pas. Il retrouvera ensuite sa quiétude et des temps de repos bénéfiques pour lui comme pour vous.

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