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Ah... ces siestes trop courtes!




Avez-vous déjà passé près de 45 minutes à endormir votre bébé pour n’obtenir qu’une sieste de 30 minutes ? Ou bien essayé de l’endormir puis constaté qu’il se réveille dès que vous le posez dans le lit ? Vous avez noté que la durée des siestes de votre enfant est réglée à la minute près sous l’effet de son horloge biologique n’excédant jamais les 30 ou 45 minutes ?


Toutes ces constatations peuvent être tout à fait normales jusqu’à l’âge d’environ 4 mois, âge charnière au niveau de la structure du sommeil de bébé. En effet, les composantes du sommeil de l’adulte et l’enchainement des cycles de sommeil se mettent en place progressivement.

Essayons de comprendre le fonctionnement de ces micro-siestes et de voir comment aider votre enfant à faire des siestes plus longues, pour vous permettre à vous aussi de retrouver votre équilibre.



Sommeil de jour et sommeil de nuit sont étroitement liés

En ayant une bonne organisation du sommeil et une quantité suffisante pendant la journée, vous maximisez les chances d’obtenir pour votre enfant un endormissement serein et un bon sommeil de nuit. En effet, un manque de sommeil en journée met votre enfant dans une situation de dette de sommeil, qui, comme un cercle vicieux, influe sur la qualité de la nuit.

À noter cependant que tous les bébés ne sont pas égaux face au sommeil, certains seront physiologiquement près à faire de bonnes siestes aux alentours de 4 à 6 semaines quand d’autres le seront autour de 5 à 6 mois.



Quels sont les facteurs qui peuvent occasionner des siestes courtes ?

- Un environnement inapproprié : une chambre trop lumineuse peut bloquer la sécrétion de mélatonine pendant la sieste et empêcher votre enfant d’être dans des conditions optimales pour trouver le sommeil. Le bruit peut également gêner votre enfant en fonction de sa sensibilité mais il ne faut pas s’arrêter de vivre pour autant.

- Une tenue de sommeil inadaptée à la température de la pièce : on parle souvent d’une température idéale située entre 18 et 20°C pour la chambre d’un enfant. C’est alors aux parents d’adapter l’habillement à la température ambiante. Petite astuce pour savoir si votre bébé a trop chaud ? Placez votre main entre ses deux omoplates : si c’est humide cela signifie qu’il est trop couvert.

- Trop de stimulations visuelles : plus la chambre de bébé est neutre mieux c’est. En évitant tout ce qui peut attirer son regard depuis son lit (mobile, couleurs trop vives, etc.), on permet au bébé de se détendre et de trouver le sommeil.

- Un manque de point de repère : chaque journée doit idéalement s’organiser de la même manière avec des siestes, des activités et des repas à horaires réguliers. La routine du coucher le soir et avant chaque sieste, et le rituel du lever sont tout autant importants pour renforcer les donneurs de temps.

- Un bébé trop ou pas assez fatigué : cela se quantifie en fonction du respect des temps d’éveils selon l’âge de l’enfant (cf le tableau ci-dessous). Si on est en dessous de ce temps d’éveil le bébé ne sera pas assez fatigué, il s’endormira mais une micro-sieste lui suffira à recharger les batteries. À l’inverse, un enfant trop fatigué va être hypertonique, hyperactif et ne sera pas dans les conditions idéales de relâchement musculaire pour s’endormir ou bien sera très nerveux et ne parviendra plus à lâcher prise.



- Un manque d’autonomie : on note qu’un bébé qui ne sait pas à s’endormir seul aura tendance à se réveiller au bout de 30 à 45 minutes si les conditions de son sommeil ont changé. En effet, s’il s’est endormi aux bras et que vous le posez, il peut se réveiller immédiatement ou bien se réveiller à la fin d’un cycle dans son lit, comprenant alors qu’un paramètre de ses conditions d’endormissement initial a été modifié et ne parvenant plus à se rendormir.



Que pouvez-vous mettre en place pour changer ça ?

L’adaptation des conditions de sommeil est le premier point essentiel : on opte pour la pénombre ou le noir total dans le cas d’un enfant très curieux à partir de 4 mois, on évite les bruits soudains, on structure chaque journée de la même manière, on le couche au même endroit dès 4 mois, on met en place des rituels du coucher pour signifier à l’enfant que le moment est venu de dormir, et, de la même manière, on crée des rituels du lever pour lui montrer que le temps de la sieste est terminé et qu’une phase de réveil peut commencer.

On respecte les temps d’éveil en veillant à remarquer les signes de fatigue que l’enfant peut manifester.

Si l’enfant n’est pas encore autonome dans son endormissement, on le laisse dormir dans le même environnement (bras, porte-bébé, poussette, etc.) jusqu’à ce qu’il se réveille de lui-même lui permettant peut-être ainsi d’enchainer un cycle. Vous êtes en balade ? À vous de continuer à marcher jusqu’à ce que votre bébé décide que sa sieste est terminée ! Si la famille le souhaite, un travail autour de l’autonomie pourra ensuite se faire.


Comme l’a évoqué Laurence Pernoud, auteure reconnue dans le domaine de la petite enfance, pendant un sommeil long et profond, le cerveau de l’enfant organise le traitement de l’information et la mémorisation des nouvelles compétences et acquisitions. Le système nerveux central mûrit, favorisant l’apprentissage et l’équilibre émotionnel. Les siestes sont donc primordiales dans le développement de l’enfant.



Quelques clés pour savoir si votre enfant à son quota de sommeil en journée :

- Se réveille-t-il en gazouillant ou bien grognon, en pleurs ?

- Manifeste-t-il dans l’heure qui suit son réveil des signes de fatigue très évidents et répétés ?

- Comment se comporte-t-il en fin de journée ? Plutôt cool et autonome, ou bien grognon, hypertonique ou hyperactif ? Cela peut traduire l’accumulation d’un manque de sommeil dans la journée.

- Y a-t-il eu beaucoup de réveils nocturnes ? Cela peut être dû à un manque de sommeil dans la journée créant une dette de sommeil qui finit par dégrader la qualité du sommeil de nuit.



Vous l’avez bien compris, les siestes trop courtes ne sont pas irrémédiables, et de petits ajustements non contraignants doivent pouvoir participer à rétablir l’équilibre pour toute la famille.


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